[DOSSIER N°286] Les œufs du serpent #1/3

Salut, salut !

Aujourd’hui encore, je suis d’humeur maussade. Je rigole, en vrai c’est juste que j’avais trop envie de placer ce mot !

Bref, je vous retrouve encore une fois pour vous faire découvrir un petit texte très structuré pour une fois, comme vous pourrez le remarquer… 😉 J’ai également décidé d’écrire une suite, comme pour Acheteur et revendeur, sauf que là, je sais qu’il y aura précisément trois volets.

Donc je vais vous laisser découvrir ce petit texte que j’ai écrit cette après-midi et qui change un peu de l’ordinaire dans la manière d’annoncer les péripéties vous verrez…

N’oubliez pas de me donner votre avis à la fin dans les commentaires, mais aussi d’émettre des hypothèses quant à la suite de l’histoire !


Les œufs du serpent #1/3

Je vais vous raconter ce jour où mon existence a été traumatisée, à jamais.

               Ce soir là il y avait une pluie de comètes magnifique qui était prévue par les scientifiques. On avait alors décidé, avec ma petite amie, d’aller faire un pique-nique sur les hauteurs de la Côte d’Azur.

On était parti à neuf heures du soir de chez mes parents qui vivaient à Antibes, puis on avait remonté les routes sinueuses aux flancs des montagnes pour rejoindre un joli coin avec une très belle vue sur tous les alentours.

Sur la route, elle m’avait raconté les nombreuses fois où elle avait croisé des renards la nuit, ou bien des sangliers parfois… Elle n’avait pas peur, elle me disait. C’était comme si elle était née dans ces espaces montagneux, entre précipices et feux de forêts.

Une fois arrivés dans le petit village, on sortît de la voiture pour aller s’installer sur une parcelle d’herbe isolée, à quelques centaines de mètres du cœur du village.

On avait pris soin d’emporter avec nous un appareil photo et une paire de jumelles pour prévenir l’arrivée des comètes.

Il était déjà dix heures et demi et les comètes n’étaient toujours pas là. Comme il se faisait tard, on a préféré commencer à manger notre pique-nique.

Une heure passée, le spectacle n’avait pas encore démarré. Le temps paraissait terriblement long, on n’avait rien à se dire.

Il faisait particulièrement sombre. Le silence était brisé régulièrement par l’écho du grincement du vent sur les tuiles.

J’étais fatigué et je venais de me rappeler que j’avais une présentation importante à faire à mes professeurs le lendemain. C’est pourquoi j’ai déclaré : « Tu sais, la nuit va bientôt tomber, on pourrait peut-être rentrer et remettre ça à une autre fois ? ».

Berthe était tout-à-fait de mon avis.

On s’est alors levés et on a rangé toutes nos affaires dans nos sacs. Je tenais l’appareil photo autour du cou au cas où les comètes seraient visibles pendant notre trajet retour.

C’était difficile d’avancer dans le noir complet jusqu’à notre voiture : nos téléphones n’avaient plus de batterie et le flash de l’appareil photo était peu efficace. On marchait donc très lentement, en évitant de faire trop de bruit pour ne pas déranger les dormeurs du village voisin.

Nous étions à moins d’une dizaines de mètres de notre voiture quand un groupe de personnes nous arrêta. Je ne pouvais pas les regarder directement, mais leurs silhouettes semblaient montrer qu’ils portaient de longs manteaux et des chapeaux difformes.

L’un d’eux s’avança vers nous à pas comptés. Il tendît sa main vers mon visage puis caressa ma joue. Il énonça, en pesant le sens de chacun de ses mots au préalable : « Vous avez la peau particulièrement douce, quel est votre secret mon cher ? ».

Je m’étais rappelé qu’il valait mieux ne jamais rien répondre aux personnes qui posent des questions étranges la nuit. Pourtant, il insistait.

« Je voudrais connaître votre procédé. »

               J’avais décidé de m’en tenir à cela : déchoir tout ce qui pouvait être déchu.

               « Vous ne vous déciderez donc pas à parler. Tans pis, nous allons nous exprimer à votre place. »

               Le silence qu’ils marquèrent durait déjà depuis plus d’un quart d’heure.

               Un autre homme s’approcha de Berthe et déclara : « Vous. ». Berthe n’avait pas réagi, alors l’homme mît ses deux mains sur ses épaules : « Vous n’avez donc rien à nous dire ? ».

               Bien que je ne regardais pas directement la scène, je sus que Berthe avait relevé la tête. Elle allait parler.

               « Messieurs, je ne vois pas à quoi vous faites allusion. Non, je n’ai rien à vous dire. Vous nous faîtes peur à mon petit ami et moi, nous voulons rentrer chez nous. »

               Je n’avais rien à ajouter et même si c’avait été le cas, j’étais trop pétrifié par la peur pour oser prendre la parole.

Les hommes semblaient se nourrir de nos terreurs nocturnes. J’entendais leur salive couler de leurs lèvres.

J’ai pensé sur le moment que ce pourraient être des monstres. Pourtant ils semblaient tout à fait ordinaires. C’étaient des hommes. Comme vous et moi.

Le plus petit d’entre eux, s’avança d’un pas et dit en sifflant ses consonnes : « Vous désirez sonder nos personnages ? ».

Berthe expliqua :  

«   –   Écoutez. Nous n’avons pas le temps de jouer avec vous cette nuit. Nous voulons rentrer chez nous.

– Qui ne voudrait pas rentrer chez soi lorsque l’obscurité affecte ses impressions ?

L’homme numéro quatre qui ne s’était toujours pas exprimé ajouta :

– Quant à nous, nous avons tout notre temps pour jouer avec vous cette nuit. »

Suite à cette déclaration glaciale, ils nous laissèrent  juste le temps d’expirer, puis on reçut chacun un grand coup de ce qui semblait être une matraque, deçà nos deux genoux.

               Puis, ils soignèrent leurs gestes afin de nous recouvrir la tête avec un long tissu sombre et humide.

               Je n’ai pas crié à l’aide, jugeant à tord que peu de personnes sont éveillées à cette heure là. Berthe non plus ne s’était pas plainte. A croire que nous étions consentants.

               Les hommes ont lié nos quatre pieds entre eux à l’aide d’un câble qu’ils ont serré au point d’ébrécher la chair recouvrant  nos chevilles.

               Ils nous ont ensuite traînés en tirant sur le câble durant quelques minutes avant de s’arrêter pour nous expliquer que nous nous trouvions sur la place du petit village.

               Après quoi, ils ont continué de nous aspirer insensiblement vers leur monde pervers.


Encore une fois vous êtes en plein suspens haha !

Je vous propose un petit challenge : inventez avec environ 500 mots ce qui s’est passé juste avant le début de l’histoire (juste après la première phrase donc avant qu’ils ne quittent la maison des parents). La deadline est dans deux semaines (donc le lundi 1er juin), je vous laisse de la marge pour éviter une quelconque pression inutile cette semaine haha !

Ensuite, relisez-vous (je précise parce que c’est toujours bien de se relire pour éviter les fautes) et envoyez-moi votre petit texte à l’adresse e-mail contact@maïa.fr ! Je ferai (cette fois c’est sûr) un article avec toutes vos propositions !

Je vous demande de préciser si vous souhaitez que le texte soit mentionné comme anonyme dans mon article, et si au contraire vous voulez que je donne votre nom/prénom/pseudo, vous pouvez également le préciser.

Je ne vais pas critiquer le style de votre texte, parce que je conçois bien que ce n’est pas du tout mon rôle, je vais juste dire ce que je pense de votre idée, et dire ce que je trouve de super bien dans ce que vous avez écrit…

Il n’y aura pas de concours avec un gagnant ou je ne sais quoi parce que ce n’est vraiment pas le but de cet article, j’ai simplement envie d’inverser un peu les rôles et que ce soit moi qui vous lise cette fois-là !

Je ne vérifierai pas non plus si votre texte fait bien autour de 500 mots, c’était juste un ordre d’idée pour ne pas que l’article final soit trop long et donc pénible à lire haha !!

N’hésitez vraiment pas à écrire un petit truc, même si c’est court, c’est vraiment l’objectif du blog d’échanger à l’origine, donc ce serait quand même cool !

Alors, vous vous êtes décidés à m'envoyer votre texte ??

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Par rapport à la suite de l’histoire, je pense que je la publierai dans un mois ou moins, quelque chose comme ça… en tout cas après l’article où vous me partagez vos petites histoires haha ! (et si ce sujet ne vous plaît pas, vous pouvez écrire sur n’importe quoi pour un futur recueil sans conditions d’écriture, je conserve tous vos textes dans la boîte mail du blog de toutes manières…)

Bref, j’espère que cette idée vous plaît, mais aussi que vous avez apprécié la partie 1 de Les œufs du serpent !!

J’attends vos retours en commentaire !

D’ailleurs, je pense de plus en plus à ouvrir un forum de discussion dans une nouvelle page de mon blog, vous pouvez aussi me donner vos avis là-dessus !

Vous pensez qu'ouvrir un forum de discussion est une bonne idée ?

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Bonne fin de journée, et j’espère que si vous êtes en terminale comme moi, vous serez pris là où vous voulez demain à 17h hinhiiinnn ! (mélange de stress et d’excitation pour ma part)

A la semaine prochaine pour un nouvel artiiiiicle ! 😛

Bisous

4 thoughts on “[DOSSIER N°286] Les œufs du serpent #1/3

  1. Sacha says:

    Une intrigue palpitante, des personnages très charismatiques… je trouve que ce style et l’histoire sont différents de ce que l’on a l’habitude d’écouter ! C’est divertissant et puis il y a une morale et puis il y a un message fort qui passe de l’écrivain au lecteur.

    • Maïa says:

      Merci beaucoup Sacha haha ! Je ne sais pas vraiment s’il y a une morale, du moins peut-être pas pour l’instant… Pour ta gouverne, je suis sur un projet assez cool donc je vous parlerai très prochainement !! J’espère que tu parles bien des personnages auxquels je pense que tu dis charismatiques. Merci pour ton commentaire ☺️

  2. Anastasia says:

    Ah Ah, quel suspens, c’est haletant !
    Oui, je vais proposer une suite, d’environ 500 mots comme suggéré, mais pas ce soir, vu que je viens juste de lire l’article, et qu’il est…. 23h47, et à cette heure-là, je ne pourrais écrire que de la soupe !!
    Certainement que cette histoire va habiter mes rêves de cette nuit… j’espère ne pas hurler… et j’espère que je vais me réveiller en vie… avec, et ce serait merveilleux, un petit petit-déjeuner tout prêt : alors, ce sera une grande tasse de café bien chaud, un jus d’orange (sans la pulpe…hihihi), du pain frais légèrement grillé, différents fromages de chèvre et de brebis, des amandes, des noix, et des pommes au four.
    Humm, finalement, je pense que je vais bien dormir !!!!

    • Maïa says:

      Haha ton commentaire m’a bien faite rire !! J’attends ton texte avec impatience, mais n’oublie pas qu’il s’agit d’écrire ce qu’il s’est passé juste avant, ce n’est donc pas la suite qu’il faut inventer !
      Merci pour le message haha ! ♥

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