[EVENEMENT N°20] Maëlle (chapitre 3 : La fin du voyage)

Coucou tout le monde ! (oui, j’ai décidé de varier ^^) 😛 😀

 

 

Alors aujourd’hui, vous allez pouvoir lire le troisième chapitre de « Maëlle » ! J’espère que vous aimerez cette suite et que vous lierez la suite la semaine prochaine !! 😀 🙂

Allez, bonne p’tite lecture les amis !! 😛

 


 

Précédemment dans « Maëlle »

Ma mère soupire. Elle a compris. C’est ça le problème lorsque je mens, je rends toute parole excessive. Alors, je me tais et donne l’album à Georges, qui se précipite dessus pour lire attentivement chaque mot inscrit dedans.

 

CHAPITRE 3 : La fin du voyage

 

Georges adore lire mais le souci est qu’il lit tout et n’importe quoi. Dès que quelqu’un bouquine en face de lui, même si c’est un livre qui ne l’intéresse pas du tout, il attend que la personne finisse pour lui réclamer son catalogue.

Il est midi et quart. Il y a une aire.

Mon papa gare la voiture et nous sortons pour manger. Nous avons chacun notre assiette et nous mangeons sans dire un mot. Je me dirige vers les toilettes publiques. J’aperçois une femme avec sa famille, elle n’a pas vraiment l’air heureuse. Quand j’entre dans les WC, je vois : des toiles d’araignées, du papier toilette par terre, de multiples crachats posées sur un sol répugnant, des mouchoirs usagés agrippés sur les murs, je crois même reconnaître le cadavre d’un rat. En fait, je n’ai plus envie d’aller aux toilettes, j’essaie donc de sortir mais… Le verrou est coincé. Comme toutes les personnes se retrouvant dans ma situation, je monte et descend la poignée de la porte. Puis, je fais une crise de panique pendant cinq bonnes minutes, je pleure, je me dis que je vais mourir ici. Ensuite, je reprends mes esprits pour tenter de relativiser ma condition à l’instant. Après tout, ce n’est pas si horrible ! C’est vrai ça ! J’ai l’impression que le rat a bougé. Je me calme. J’enlève ma ceinture pour utiliser le bout métallique de la boucle. Je le glisse entre la porte et la gâche. Je pousse par la suite ma main vers la droite pour décaler la porte vers la gauche. Ce qui semble ne pas fonctionner. Je finis donc par tirer la poignée vers moi , et je donne un coup de pied violent dans le bas de la porte.

Je suis libre ! Je saute sur place pour manifester ma joie intérieure ! Un père et sa fille me regardent d’un air étrange, l’adulte tourne la tête de son enfant. Le rat est sur ma jambe droite. Mon cœur fait un bond, je crie, je cours, je me débats dans tous les sens ! Il s’enfuit, laissant derrière lui une coulée de sang. Mon pantalon est tout sale.

Je trottine vers Georges, qui est agacé. Il dit :

« On te cherchait… Tu étais où ?

– Aux toilettes, j’étais coincée.

– Et ton jean ?

– C’est un rat, il m’a grimpé dessus. Puis il est parti. »

Georges me regarde comme s’il était désolé. Il ne me croît pas. Personne ne me croît. Ils pensent tous que je ne vais pas bien. C’est faux. Je vais très bien ! On rejoint maman. Je lui fait un câlin, elle est contente. Ils ont toujours peur que je me sois faite kidnappée. Je suis forte, moi ! Ils me prennent pour plus fragile et innocente que je ne le suis ! Le trajet continue. Je m’endors. Mais je ne rêve pas. Du moins, je ne m’en rappelle plus.

Papa me demande si je veux qu’il fasse une seconde pause pour que je lave mon pantalon. Je lui dis que ce n’est pas la peine. Mon père s’inquiète constamment pour la propreté de sa voiture. C’est vrai qu’elle lui a coûté cher, cette voiture, je sais que l’on ne parle pas des prix, mais 46 000 €, c’est bien trop cher, je trouve… En plus, elle est hideuse, elles a des phares très fins. Vous voyez ce dessin animé avec des voitures rendues comme humaines ; oui, celui qui a effacé la peur qu’éprouvaient les enfants pour ces engins ; et bien la voiture de mon père a un visage très mécontent. Quand je vais à l’école en passant par le parking où elle est garée, j’ai l’impression qu’elle m’observe, c’est atroce. En plus, je déteste l’odeur de ce véhicule, j’ai sans arrêt envie de vomir lorsque je me trouve à l’intérieur. C’est vrai que je vomissais souvent dans les transports quand j’étais petite, tant et si bien que tout le monde m’appelait « vomita ». J’en ai souffert, ce n’était vraiment pas drôle. D’ailleurs, il y avait pas mal d’idiots dans cette école… Je dis ce la car je déménage, mais je pense que je vais en retrouver, maman m’a dit qu’on en ai jamais vraiment débarrassé. Bref.

Il est treize heures cinquante, Georges dit les heures comme les adultes : « deux heures moins dix », il prononce cela ainsi pour faire son intéressant je pense. Je pense souvent en fait. Un jour, une amie m’a dit qu’elle ne pensait pas par moments. Je m’en souviens car je ne l’avais pas cru. Mais finalement je ne sais pas trop, si c’est possible, de ne pas penser. Car parfois je me pose un moment et j’essaie de tout oublier, je regarde l’horizon, pour voir ce qu’il me reste. Bizarrement, après, je me mets à pleurer, comme un bébé, puis je me dis que c’est ridicule.

Les heures passent (deux heures exactement) et nous sommes pris dans les embouteillages. Je me sens toujours bête dans ces moments là… En effet, sur l’autoroute, et même en ville parfois, je prends mon doudou panda roux que je fais bouger, comme un véritable petit animal, près de la fenêtre, pour que les autres voyageurs pensent que c’est un panda roux vivant.

Ouf… Que je suis fatiguée ! On vient de sortir des bouchons, papa dit que l’on a perdu une bonne demi-heure là dedans, beaucoup de gens vont à Paris. Mais j’ai compris que nous ne passerions plus jamais par cette route du fait de notre déménagement. Définitif. D’après maman.

Ah ! C’est super ! -seize heures zéro zéro- me dis-je dans ma tête. On est enfin arrivés !

 


 

Hé hé hé ! Vous êtes dans le suspens, n’est-ce pas ?? Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir se passer à l’arrivé ? Découvrirez-vous de nouveaux personnages ?

Réponses la semaine prochaine, dimanche, à 15h00.

 

Allez, pleins de bisous et à la semaine prochaine !! 😛 😛 🙂

4 thoughts on “[EVENEMENT N°20] Maëlle (chapitre 3 : La fin du voyage)

  1. anastasia says:

    Moi j’aime bien l’idée du panda roux qui s’agite devant la vitre laissant ainsi penser qu’il est vivant, alors que c’est une peluche : quelle bonne blague….!!

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