Hellllooooo ! 😛
Et oui, je suis d’humeur bilingue aujourd’hui ! Pourtant, ce texte que vous allez lire, je l’ai bel et bien écrit en français parce que « bordel, on change pas les bonnes habitudes » !
Bref, comme vous l’aurez péniblement compris, et je m’en excuse, vous allez aujourd’hui, lire un texte que j’ai écrit.
Le titre est « La Conjecture des objets incollables – Conférence de Paris, 2007 » et il s’agit d’un texte plutôt court, mais intense. Alors, je vais vous demander de vous concentrer un shouya, et immanquablement, vous serez saisis par tant de bon sens ! Pas de ça entre nous, je sais, je sais…
Je suis de mauvais poil donc, passons directement à ce monstre poignant mais néanmoins délicieux de texte (je force). 😉
La Conjecture des objets incollables – Conférence de Paris, 2007
Vous avez glissé sur une peau de banane, le plafond se cogne sans cesse sur votre tête, enfin votre table basse est-t-elle décidément trop basse ? Vous n’avez donc jamais pensé à crever le pneu d’une voiture ? Non ? Ce n’est que moi. Sûrement que je suis différent… Je suis peu de choses pourtant : du pâté en croûte du côté de mon père et une bonne dose de rouleau adhésif du côté de ma mère. Qui n’aime pas le scotch ? Je pense que c’est assez subjectif, mais que dire de plus ? Essayez donc de penser à quelque chose qui ne peut pas être scotché, quelque chose d’humide, de lugubre, de mauvais peut-être… « C’est bon, me voilà ! »… phrase que vous n’entendrez pas, car les objets ne parlent pas… Cherchez donc seuls cet objet incollable. Je disais donc… OUI ! Mes amis, c’est vrai que je peux paraître un peu rabougri, légèrement frappé à coup de tancarvilles démembrés par le temps… ENFIN ! Qui ne l’est pas ? QUI NE L’EST PAS ?
Ah ! Je me demande bien pourquoi tous ces éléments dont on ne parle jamais jaillissent comme ça, sans vraiment y réfléchir en fait ! Bon, soyons francs, vous êtes vous déjà demandé comment on appelle le truc pour biper la carte de bus quand on entre dans un bus ? Moi oui, et je ne sais pas… Décidément, c’est bien triste cette vie, quand on ne connaît rien… Ou plutôt, quand les choses connaissent plus de choses sur nous que nous-mêmes ! Incollables ! Incollables soient-elles ces choses, jamais ne seront-elles diseuses de bonne aventure ?
Je n’ai jamais voulu te faire de mal ! C’est bien ce qu’on dit, à la pelle à la poire, à la pioche, à la porte ! Du balais ! Va t’en plus loin, Satan !
J’ai tendance à m’emporter pour peu, je vous l’accorde ! Mais je n’en reste pas moins stupéfait ! Tant de pression sociale exercée pour ne pas se rendre compte d’une évidence bien réelle, celle des choses.
Non, ce n’est pas vrai, me dites-vous ! C’est se mentir à soi-même, et dans un langage plus correct on pourrait bien parler de déni pur et simple. Mais oui, c’est bien sûr mes amis, vous êtes comme tout le monde : les objets vous contrôlent !
Pourtant, ces choses nous apparaissent comme outils. C’est bien simple, on a besoin de vérifier si le Soleil se lève bien à l’heure indiquée par notre calendrier. La délicate fenêtre à travers laquelle on note toutes nos observations est-elle assurément transparente ? Nous renvoie-t-elle les bonnes informations, ou bien est-elle déformatrice d’images ? Ne serait-il pas concevable de penser qu’elle fait simplement écho de ce que l’on veut sans le savoir. Et ainsi, cette fenêtre aurait une influence certaine sur nos agissements !
Tous ces objets ne seraient-ils pas les deltoïdes qui poussent nos bras à frapper les premiers ? Ne devrions-nous pas leur faire rendre gorge du contrôle de nous-mêmes ?
Et ce contrôle dont je vous parle mes beaux camarades, ce contrôle que nous avons perdu, n’est-il pas à plus forte raison détenu par nos corps, enfin ?
Vous ne vous êtes jamais sentis comme esclaves de votre corps ? Comme enfermés chez les autres, disons ! Une sorte de prison à durée limitée qui s’abandonne, qui finit soit par vous compresser simplement entre ses murs, soit par vous anéantir dans une déflagration rocambolesque !
C’est un fait, les objets ont cette sûreté que le corps n’a pas. Et je m’excède à vous le montrer à chacune de mes conférences !
Aussi crapuleux soient-ils, ces objets, si nous pouvions encore tenter de nous débarrasser d’eux ! Mais ces rejetons nous ont encerclé tels de vulgaires pois chiche au beau milieu d’un couscous… S’il suffisait de les éliminer un à un, mes amis… SI SEULEMENT ! La nature des choses est telle que sans tous ces objets, nous serions nus. Nus, m’entendez-vous ? J’entends par là des atrocités innommables, quoique je vais tout de même poser un nom dessus : MISÉRABLES !
Et oui, à ce jour, il émane que ces abjects détritus sont antonymes au mirage de farfadets commodes et profitables que tout concorde à croire.
Face à ces objets incollables, nous sommes faits comme des rats.
Il ne vous reste qu’à frapper cruellement votre clavier d’ordinateur parce que les places que vous avez achetées pour la Conférence de Paris ce week-end du 22 et 23 septembre 2007 sur La Conjecture des objets incollables ne vous seront pas remboursées. En sachant très bien que votre clavier vous rendra tout cette haine, un jour ou l’autre.
Il ne vous reste qu’à gambader pieds nus dans l’herbe fraîche, les cheveux au vent et les yeux fermés, pensant que rien ne peut vous arrêter.
Je suis super contente de partager à nouveaux quelques uns de mes textes sur le blog, ça change des autres articles, je trouve !
Surtout, n’oubliez pas de me donner votre avis, en commentaire sous cet article, en DM sur Insta, dans la vraie vie ou par mail sur l’adresse du blog (contact@maïa.fr) ! C’est toujours très sympa d’avoir des retours, que ce soit positif ou négatif, d’ailleurs ! (ouais non, en fait, positif, ça me va mieux quand même 🙄 )
Bref, je vous encourage également à écrire des petits textes comme ça dans un moment où vous ne savez pas quoi faire… Je sais que vous pensez que cela prend du temps et c’est vrai, mais sans mentir, c’est très enrichissant (sans second degré pour une fois) et ça permet de réfléchir sur certaines choses, de se perdre un peu dans ses pensées, mais aussi d’oser inventer CE QUE L’ON VEUT parce qu’il n’y a pas de limites à l’imagination !
D’ailleurs, ça me ferait vraiment plaisir de lire vos p’tits textes si vous en écrivez, alors, n’hésitez pas aussi à les envoyer à l’adresse du blog, si il y en a un certain nombre, je pourrais faire un article où je les partage !
En attendant, on se retrouve la semaine prochaine, ou peut-être avant qui sait, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise ( 😉 ) !
Bisous
J’ai relu ce texte 1 an après l’avoir lu pour la première fois. Quelle bourrasque de vérité ! Je meurs de stupidité en lisant pareilles justesses d’opinion, enfin si je peux me permettre, il ne s’agit pas là d’une simple opinion mais plutôt d’une sorte de théorie à demi fanfaronne d’un gourou spirituel… Si j’étais une tortue, je serai sûrement une tortue qui sait lire, justement pour pouvoir lire votre texte. Si j’étais une pensée, je serai sûrement celle qui vénère le classico-dramatique. Si j’étais un pyjama, je serai sûrement un deux-pièces en 100% coton. Pardon, je m’égare. Bizarrement j’ai complètement oublié ce que je disais, et comme j’écris en fermant les yeux, pas moyen de revenir en arrière. Enfin, je vais conclure en disant modestement que ce texte est sûrement aussi poignant qu’une porte. Ainsi va la vie quand Pierre qui roule n’amasse pas mousse. Cordialement, R. Francis
Bonjour R. Francis,
Tout d’abord, je tiens à vous remercier sincèrement pour la teneur de votre commentaire, qui sans mentir, me mets en joie. Je tiens ensuite à vous féliciter pour la naissance de votre petit Dwight, que j’ai apprise en consultant votre site web, et salue la noble référence à ce personnage emblématique. Ceci étant dit, je me joins à votre pensée pour ce qui est du côté fédérateur de cet ouvrage, c’était là toute la volonté de cette conférence, et j’en suis parfaitement reconnaissance. J’avais jadis évoqué le classico-dramatique qui émane de ce texte, mais je vous avoue que j’ai, dans ma faiblesse d’esprit, omis la mention de ce détail superflu et revanchard dans l’apocope de cette distinction littéraire. Je n’aime pas les phrases toutes faites vous savez, mais je suis bien d’accord avec vous.
Je vous souhaite le meilleur, ou en tout cas pas le pire, et espère vous retrouver en meilleure forme sur mon blog dans les jours, les semaines, les mois et les années qui viennent.
P-S : Pour ma part, si j’étais pilote d’avion je rejoindrais certainement votre ligne.
J’ai vraiment bien aimé le style de ce texte aussi, tout comme Romane, je sais apprécier le genre classico-dramatique que tu nous présentes là, c’est une vraie claque littéraire ! Le conférencier est tout à fait crédible, par ses élans de colère et ses justesses de réflexion.
Je resterai bouche bée face à tant de talent, mais avant tout, de modestie bien sûr.
Oh, c’est vraiment trop mignon tous ces compliments ! Mais je pense que je peux encore m’améliorer en terme de qualité rédactionnelle quand même ! Je te remercie pour ton commentaire sur le conférencier, c’est vrai que j’ai pris le soin de bien créer un personnage un peu gargantuesque, mais très aisément compréhensible du moins ! Merci Brigitte
Et bien du point de vue d’un modeste critique logé à l’agonie par la bonne volonté du peuple, je dirais que ce texte est divin. Enfin, je pèse mes mots. L’exclamation du personnage que tu nous présentes ici est vraiment appréciable pour l’audimat, cependant, pour parler de ton style purement littéraire je dirais que c’est un peu classico-dramatique, si tu vois ce que je veux dire… Ce n’est que mon avis d’expert après tout ! Je te souhaite une superbe soirée, ainsi qu’une douce remise à niveau en terme de dépréciation du genre des objets finalement !
Eh bien ! Tu as un grand savoir à partager à ce que je vois ! J’avoue que le genre classico-dramatique fait vraiment partie de mon style d’écriture, et je ne m’en cache pas ! J’aime les exagérations, les combinaisons inconscientes et farfelues, les décentes dans le genre humoristique parfois, voire pittoresque si l’on puit dire ! Enfin, toutes ces personnalités fantasques que je vous présente ne sont rien de plus qu’une divagation de l’apparence vous savez. Donc oui, je pense que la dépréciation du genre des objets comme vous dites, est essentielle finalement, pour les mettre en avant, et c’est dans cette mesure que je considère qu’en aucun cas je ne dois bénéficier d’une vulgaire « remise à niveau ». Je vous remercie Romane pour cette critique dure, mais juste en un certain sens, qui aura un certain impact sur ma vision du classico-dramatique…