[EVENEMENT N°23] Maëlle (chapitre 6 : Étude du quartier)

Coucou les amis (et les autres) !! 😛 😀 🙂

 

 

Ah la la ! Je crois bien que cela fait un mois que vous attendez la suite de mon histoire s’intitulant « Maëlle » !! Je suis hyper pressée de vous dévoiler la fin de mon ouvrage (genre), même si je sais que vous la lirez dans pas mal de temps ! D’ailleurs, je m’excuse pour ceux qui n’aiment pas cette histoire car vous allez avoir un article là-dessus pendant tout le mois d’avril… 😥 Mais pour ceux qui en sont fan, vous allez pouvoir lire chaque semaine un chapitre de cette histoire, soit 5 chapitres, jusqu’au 29 avril où vous pourrez lire le dixième chapitre !! 😀

Sur ce, maintenant que tout est clair pour vous tous, aujourd’hui, je vous présente le chapitre 6 !! 🙂

Allez, bonne lecture les amis !!

 


Précédemment dans « Maëlle »

Je vois une de mes nouvelles voisines, qui a l’air d’ailleurs un peu bourgeoise, se hâter de rejoindre sa voiture. Sa belle voiture. Une petite coccinelle toute blanche, bien propre. Je me lève et marche vers mon lit, je m’allonge et m’endors presque de suite.

 

CHAPITRE 6 : Étude du quartier

 

Aujourd’hui, le 22 août, je me réveille à 9h, du pied gauche, comme d’habitude. Je fais trois pas, me tourne vers ma fenêtre en chien assis, puis, je m’assoie sur ma chaise. Une chaise qui est destinée à l’usage en extérieur, mais j’apprécie son utilisation à l’intérieur, j’aime son petit côté industriel. Je regarde les sanitaires. J’y vois la même femme que j’ai observé prenant sa voiture hier soir. Elle a changé de tenue et de coiffure, ce qui témoigne du soin qu’elle apporte à son image extérieure. Elle porte un sac à main vert olive, il me semble qu’il est en cuir, mais je ne distingue pas tellement les détails car sa propriétaire est en mouvement. En effet, elle a fini de se laver les mains et se dirige vers sa jolie voiture. Elle fait une pause. Elle regarde sa montre, et presse le pas. Elle a autour de son poignet, sur le même que celui où elle porte sa montre, un élégant petit bracelet en jade. Ensuite ? La trentenaire entre dans son véhicule et effectue sa marche arrière. Le voisin habitant en face de ma maison la salue mais celle-ci détourne le regard et part en vitesse vers la sortie Nord-Est : vers Paris. Je soupire et une envie soudaine monte en moi… je veux reprendre le carnet secret que j’avais commencé à l’age de mes sept ans, lorsque je venais d’arriver à Perpignan. Je veux faire exactement la même chose que ce que je faisais à cette période de ma vie… Je veux noter chaque élément sur toutes les personnes que je connais dans ce fameux carnet. Un beau livre doré, avec des fleurs sur le côté et un espace destiné à noter son nom, où évidemment je n’avais pas noté mon nom. Pourquoi ? De peur que l’on sache à qui il appartient, c’est pour cela d’ailleurs que je ne mentionne jamais le nom de personne dans mon livret. Oui. Jamais. Ma meilleure amie, mon père, ma mère, ma grande soeur, le carreleur que je n’ai vu qu’une seule fois mais dans le doute où quelqu’un retracerait tous les liens, je les appelle tous : « cette personne ». Puisque mon carnet secret n’est pas destiné à être lu, il existe pour entretenir ma mémoire. Et puis, soyons francs, les noms et les prénoms sont de toute manière faits pour être oubliés, alors, autant ne pas les retenir dès le départ.

Je descends pour aller petit déjeuner. Je n’ai pas faim aujourd’hui. Aussi bizarre que cela puisse être. Non, ce n’est pas étrange, je suis obnubilée par mon idée de tout noter sur tout le monde. Alors, j’observe ces personnes, ces personnes qui composent ma famille. Et je note. Dans ma tête, pour l’instant. Je me vois déjà écrire ces impressions dans mon journal. En fait, je me vois traverser tout Villeneuve-le-Roi, tout Paris, toute la France, toute la Terre à la recherches de toutes ces personnes, de tous leurs caractères, de toutes leurs petites manies, de toutes leurs spécificités pour tout noter soigneusement dans mon petit carnet.

En fait, je me lève de table, mets mon verre encore propre au lave-vaisselle, fonce dans ma chambre pour me vêtir rapidement, puis je saisis mon carnet et mon stylo bille noir avant de sortir de chez moi découvrir toutes ces personnes. Je suis jeune, j’ai douze ans, je dois me résoudre alors, à connaître à la lettre chaque personne de mon quartier plutôt que de découvrir tous les êtres du monde, comme je le souhaitais à l’origine. Je passe toute ma journée dans ce quartier, assise sur un banc, sauf à midi où je fais un bref aller-retour chez moi pour boire un coup. J’ai noté tellement de choses que j’ai une crampe au poignet.

Ma mère me rejoint en courant à 21h et me demande de rentrer pour dîner avec ma famille. Georges me demande si il y a des enfants de son age avec lesquels il pourrait être ami, je lui réponds :

« Il y a bien cette personne, un petit garçon blond, aux yeux verts. Il promène son chien toutes les quatre heures et n’est pas très bavard.

– Ah ! Je vais pouvoir alors passer de bonnes journées avec lui. Si tu as discuté avec lui, tu peux me dire si il a l’air sympathique !

– Pour tout te dire, je n’ai parlé avec personne. Mais, tu sais, les personnes parlent d’elles même, il n’y a pas besoin de les brusquer. Ce garçon a parlé plusieurs fois avec son chien, mais ce dernier ne lui a évidemment pas répondu… Il a l’air d’être perdu. Je pense qu’il est en deuil… Tu devrais attendre deux ou trois jours avant de lui adresser la parole… »

Mon frère ne réplique pas. Je pense qu’il a bien comprit que la communication avec les autres n’est pas dans l’ordre du jour pour moi.

Marc se lève de table pour aller allumer la télévision. Puis, les autres membres de ma famille le rejoignent.

Je pars me coucher. Sans que personne ne m’ait souhaité de passer une bonne nuit. Mais bon, moi non plus je ne leur souhaite pas de passer une bonne nuit de toute façon, alors autant éviter cette hypocrisie dans les deux sens…

En fait, je ne me couche pas de suite, ce serait mentir. Et je ne suis pas une menteuse. Une magouilleuse, qui évite de répondre à la question posée, oui. Mais pas une menteuse, jamais une menteuse. Je n’aime pas ce mot, dans tous les cas. Au lieu de dormir, je relis mon carnet. Cette lecture s’avère très amusante. Avec toutes les entrées et sorties de ces personnes. Cette femme avec sa coccinelle. Ce voisin qui mange des chips en marchant. Ce vieil homme qui se promène avec une petite fille. Ce petit garçon et son chien. Ces deux vieilles dames qui vivent ensembles. Ce groupe de jeunes qui ne se déplace jamais en groupe, d’ailleurs. Cette mère de famille, avec son petit chien et ses quatre filles. Mais je ne connais pas encore le propriétaire de la dernière maison, de la neuvième maison… Je suis pressée de recommencer ce petit jeu demain. En attendant, je dois dormir si je veux être en pleine forme à mon réveil !

 


 

Voili voilou !! J’espère que vous avez apprécié cet article, même si le personnage principal est un peu étrange par moments !! En tout cas, j’ai adoré continuer cette histoire et je suis hyyyyper pressée que vous lisiez la suite, sinon, j’ai peur de vous spoiler sans faire exprès… 🙂 🙄

 

Bon, bref, à la semaine prochaine pour un nouvel article les amis !! 😛 😛 😀

4 thoughts on “[EVENEMENT N°23] Maëlle (chapitre 6 : Étude du quartier)

  1. anastasia says:

    Mais c’est très intéressant de dresser un portrait des gens de son voisinage, ça demande une certaine attention, de l’analyse, et, plus tard, on se rend compte si le portrait était conforme ou non à la réalité. Il pouvait aussi être incomplet et par la suite, avec leurs autres comportements, on peut affiner le portrait initial. Il peut arriver aussi de se tromper complètement…C’est une vraie occupation, qui demande de la patience, et du temps !!!

    • Maïa says:

      Oui, et Amanda a beaucoup de temps dans ce passage car elle est en vacances la chanceuse !! Merci de t’intéresser vraiment à cette histoire et à analyser ainsi, ça me fait tellement plaisir !

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