[DOSSIER N°243] Histoire courte N°1

Coucou les amis (et les autres) !!

 

Heu… (oui, je commence par « heu » car en fait, je commence toutes mes phrases par ça dans la vrai vie, alors heu… soyons naturels) Je vais écrire une histoire. Tout simplement parce que j’ai bien envie d’écrire une histoire. Mais. Je n’ai pas envie de m’engager dans une série d’articles dessus. Alors. Voilà. Une petite histoire. Qui ne durera seulement le temps d’un article. (oulala, cette phrase a un petit beug je crois) Celui-ci.

Ouais, j’aime bien cette nouvelle façon d’écrire. Avec des phrases courtes. Qui ne sont d’ailleurs pas des phrases. N’ayant pas de sujet. Ni de verbes.

Bref, c’est un nouveau petit truc que je trouve amusant héhé.

Allez, laissons place à cette histoire. Qui se verra attribuer un non-titre. Histoire courte. N°1.


Rue de la Mesure. 1987.

« C’était il y a longtemps. J’étais jeune. Non. Attendez. En fait, j’avais vingt et un ans. A l’époque, je ne vivais plus chez mes parents. Mais, en face. Dans un tout petit studio. Treize mètres carré. Avec un lit. Une douche. Une kitchenette. Et moi. »

Le vieillard posa la main sur son front. Il souffla plusieurs fois, et reprit.

« Je me levais tous les jours très tôt. Trop tôt. De sorte à arriver à l’heure. A sept heure. A l’université. Je m’étais inscrit à plusieurs cours. L’histoire de l’art. La philosophie. Les mathématiques avancées. Les sciences physiques. Les sciences chimiques. Les sciences de l’ingénieur. Les sciences expérimentales. Les sciences technologiques. Les sciences biologiques. Les sciences de l’ergonomie. Les sciences du dix-neuvième siècle. Les sciences humaines. Les sciences économiques. Les sciences architecturales…. »

Madame Romain : « Tant de sciences. »

« Oui. »

« C’est peu croyable… »

« … »

« Parlez moi de votre petit frère. »

« Je n’ai pas envie. »

« Dans deux jours, ce sera la fin. Vous êtes le seul à savoir. A connaître la vérité. »

« Je n’ai pas envie. »

« Monsieur, si vous êtes venu, ce n’est pas par hasard. On ne vient pas comme ça, rue des Mesures. C’est un choix. »

« Ce n’est pas un choix. Vous m’avez incité à venir. »

« Certes. »

« Je m’en vais. »

« Vous reviendrez demain. Pour sûr. »

« Non. »

« A demain alors ! »

L’homme sortit de la pièce. Il ferma la porte. Fit un doigt d’honneur à la femme sans qu’elle ne le voit. Marcha droit devant lui, le menton relevé. Se heurta contre une porte qui s’ouvrit devant lui. Un homme s’excusa. Le vieillard pensa : « Non. Pas celui-là. Pitié. ».

« Alors, monsieur ! Vous vous en sortez bien ? Je sais que vous avez vu Adja. »

Le vieux : « Je m’en sors, c’est bientôt fini. Vous ne saurez rien. »

« Nous finirons par savoir, vous reviendrez demain. »

« Non. »

« Alors, à demain ! »

Le vieillard continua son chemin. Sorti du bâtiment. Ruminant des pensées négatives.

Il traversa la route. Étant sur le trottoir en face du bâtiment, il observa. « CENTRE PSYCHIATRIQUE »

Il grogna. Ouvrit le portail, et rejoignit sa chambre, non sans être interpellé par une dizaines d’aides soignantes. Il se coucha sur son lit. On vient lui administrer certaines substances, qui devaient soigner ses douleurs. Il ne savait rien des sciences. Contrairement à ce qu’il pourrait en paraître. Il ne souffrait plus. C’était mieux. Alors il aimait les sciences.

Un soignant lui dit : « Dans deux jours, vous connaîtrez la fin. ». Le vieux le détestait. Alors, il lui répondit une phrase juste, qui pourtant était emplie de non-sens : « On m’a amené ici, rue des Mesures. ». Le détesté sourit : « C’est exact. ». Les soignants partirent.

Le vieillard se senti seul. En conséquent, il cria. Comme avant. Lorsqu’il était enfant. Et qu’il rentrait chez lui.

« Y’A QUELQU’UN ?? Y’A QUELQU’UUUUN ?? Y’A QUELQU’UUUUUUUUN ?? »

Puis, il jugea bon d’aller boire un verre. De boire le verre. Celui qui était posé sur sa table. Il but toute l’eau d’un coup. C’était frais. Tellement frais que ses dents étaient gelées. Sensation désagréable.

Soudain, il eut une réflexion. Était-il seul ? Une présence le hantait. Alors, il cria à nouveau.

« IVAN ? IVAAAN ? IVAAAAAAAAAAAN ? IVAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN ? »

L’homme qui s’occupait du nettoyage de la chambre d’à côté entra en vitesse. Il le pria d’arrêter ce boucan.

Le vieillard lui tira la langue une fois qu’il avait le dos tourné. C’était son astuce.

Mais en fait. Il n’avait pas envie d’arrêter de crier. Alors, il continua. Mais en chuchotant. Ce qui était pour le moins contradictoire. Mais peu lui importait. Car il avait envie de crier, en chuchotant.

« Ivaaaaan ? Ivaaaaaaaaaaaaan ? Ivaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ? … »

Une fois qu’il n’eut plus la force de crier, en chuchotant, l’homme alla se blottir sous ses draps. Il alluma la télé. C’était l’heure. De la série télé. Ou plutôt, d’une série télé. Car en réalité, l’homme n’aimait pas suivre une série. Il préférait les regarder par morceaux. Pour ne pas connaître la fin. Le coupable.

Cette fois c’était un épisode d’une vieille série. Qui était sûrement plus vieille que le vieux lui-même. Mais en fait, il n’aimait pas les vieilles choses. Alors. La télé fut éteinte.

Le vieillard réfléchit un instant à sa vie. A sa fin. Dans deux jours.

On vint toquer à sa porte.

Le vieil homme aimait la ruse. Mais détestait les aides soignants. Tous. Alors, il rusait : « NOOOOOOOOON ! N’entrez pas, je suis tout nu ! ».

« Monsieur, je sais que vous mentez. Allez, je rentre, c’est l’heure de votre repas. »

« J’ai faim. Dépêchez-vous d’entrer. »

« Voilà, pour vous. (il posa le plateau sur la table de chevet du vieil homme) Je m’en vais maintenant. »

Le vieux mangea. Puis, il s’endormit.

 

Le lendemain, on le réveilla à onze heure. Il fut emmené directement chez Adja après avoir pris son petit déjeuner.

La psychiatre lui demanda : « Alors, vous êtes disposé à nous parler d’Ivan aujourd’hui ? ».

« Non. »

« Il va falloir pourtant. »

« JE N’AI PAS ENVIE ! »

« J’ai compris. Mais vous allez tout de même le faire. »

Le vieux grogna et une insulte lui échappa.

La femme poursuivit : « Bon, je vais être plus directe alors. Qu’est devenu votre petit frère ? ».

« Il tient une boulangerie à Calais. Il est heureux là bas, il est marié. A sept enfants. Trois veulent être boulangers comme lui. Et les quatre autres veulent être facteurs. Car ils adorent le courrier. Mais ils n’aiment pas les trop petites enveloppes. Ils veulent qu’elles disparaissent. Toutes petites, comme elles sont, il est difficile de les ranger dans une boîte. Elles glissent, elles… »

« STOP ! Arrêtez de me mentir, c’est ridicule. »

« Bon, en réalité, il est professeur d’anglais, en Belgique. Il a toujours adoré l’anglais et la Belgique. Alors il a fait ce choix. Ça me brise le cœur. »

« Enfin monsieur, votre frère est mort. Cessez de nier cela. »

« C’est vrai aussi. C’était hier. Juste après notre rendez-vous. Ça m’a achevé. »

« C’est faux. Il est décédé lorsqu’il avait treize ans. Vous en aviez alors vingt et un. Pourquoi ne voulez-vous pas revenir au point où nous étions hier ?  »

« J’y reviens. J’y reviens. J’Y REVIENS ! J’Y REVIENS ! J’Y REVIENS ! Calmez-vous, j’y reviens. J’y reviens. »

« Bien. Alors, vous aviez vingt et un ans. Vous habitiez dans l’immeuble juste en face de chez vos parents. Vous pratiquiez beaucoup de sciences à l’université. Et… »

« Et je ne pratiquais pas de sciences du tout. »

« D’accord. Ce n’est pas important de toutes manières. »

« Si, c’est important de savoir que… JE NE PRATIQUAIS PAS DE SCIENCES !! »

« Monsieur, il me semblait que nous en ayons terminé avec vos crises. Il faut arrêter maintenant. Parlez moi de votre famille. »

« Mon père était maçon. Il travaillait dans une entreprise. Qui fabriquait des immeubles. Les immeubles à côté du fleuve en fait. »

« Et votre mère ? »

« Elle était maçonne. Elle travaillait dans une entreprise. Qui fabriquait des immeubles. Les immeubles à côté du fleuve en fait. »

« Vos parents travaillaient donc ensemble. »

« Non. Ma mère travaillait pour la Tour Nord. Mon père pour la Tour Est. »

« Et Ivan ? »

« Il était tout petit. Il était au collège. A côté du fleuve. »

« Bon, je sais qu’il était jeune. Treize ans. Mais… Avait-il des ennemis ? Était-il mal aimé par certains ? »

« Je ne peux pas vous répondre. »

« Monsieur, cette affaire est très importante. Très importante. Soixante douze ans qu’elle dure. Il faut la boucler avant ce soir. Compris ? »

« … »

« Je répète. Avait-il des ennemis ? »

« … »

« Monsieur. Il a été retrouvé mort dans le fleuve. Mort noyé. »

« … »

« Qui l’a noyé ? Vous le savez. Vous l’avez affirmé en 1920. Cinq ans après le drame. »

« … »

« Monsieur Peret. »

« C’étaient mes parents. »

« Vos parents ? »

« C’est cela. »

« Vous pouvez confirmer vos paroles, je vous enregistre. »

La femme tendit le dictaphone au vieil homme.

Monsieur Peret : « Mes parents ont tué Ivan. Mon petit frère. Ils l’ont noyé. Et j’avais juré de ne pas révéler cette sombre vérité. DÉSOLÉ MAMAN ! DÉSOLÉ PAPA ! »

« Vous voyez. C’est bien. Maintenant débarrassé de ce poids, vous pourrez mourir en paix. Demain. »

« (grognement) »

« Merci monsieur. Au revoir ! »

Le vieillard parti. Un sourire en coin. Il fit un doigt d’honneur à la femme une fois sorti de la pièce. Il se cogna contre une porte qui venait de s’ouvrir. Le même homme que le jour précédant s’excusa. Le vieux pensa à nouveau : « Non. Pas celui-là. Pitié. ».

L’homme n’engagea pas de conversation. Pas cette fois ci. Il dit simplement : « Merci monsieur. A demain ! ».

Le vieux savait que c’était la dernière fois. Il ne reverra plus cet homme. Alors il s’autorisa à l’insulter. Puis, il poursuivit son chemin. Traversa la route. Rentra dans sa chambre. Et dormi. Directement.

 

Le lendemain, il savait que c’était la fin. Mais il avait toujours un sourire en coin. Il faisait le décompte de ses heures. Lorsqu’il ne lui resta plus qu’une heure à vivre, un soignant vint le voir dans sa chambre. Le soignant qu’il détestait.

L’homme se tut durant cinquante huit minutes. Après quoi, il s’approcha du vieil homme. Et dit tout bas : « Vous connaîtrez la fin dans moins de deux minutes Monsieur Peret. ».

« Appelez-moi Léopold. »

« Vous avez quelque chose à dire Léopold ? »

« Oui. »

« Qu’est-ce ? »

L’homme respira lentement, durant plus d’une minute. Et lorsqu’il ne lui resta plus que dix secondes à vivre. Il chuchota : « J’ai noyé Ivan. C’est moi. ».

Puis, le vieillard inspira une dernière fois. Et mit en place un sourire narquois. Un sourire éternel.

Après quoi, le soignant fut déboussolé. Il ne sut que dire. Que faire. Alors il alla parler à Adja. Entra dans son bureau. Elle venait de refermer le dossier « IVAN PERET ».

Le soignant affirma que le coupable était Léopold. Que c’était Léopold. QUE C’ÉTAIT LÉOPOLD ! QUE C’ÉTAIT LÉOPOLD ! QUE C’ÉTAIT LÉOPOLD ! Mais on ne le crut jamais. Étant donné la haine qu’il avait envers ce pauvre vieillard. Ce pauvre fou.

 

(BRUIT DE FORTE RESPIRATION)

« MAMAAAAAAN ! J’ai fait un horrible cauchemar ! UN HORRIBLE CAUCHEMAR ! »

La mère du jeune enfant accourra. « De quoi s’agissait-il, Ivan ? »


Haha ! Vous avez aimé ce nouveau style d’article ? Personnellement, je trouve que ça change un peu des articles que j’ai l’habitude d’écrire. Et c’est plutôt amusant je dois dire.

Au fait, donnez à fond vos avis dans les commentaires ! Ça m’aiderait ! Alors même si vous ne voulez pas qu’on sache qui vous êtes, vous pouvez commenter en mode anonyme. Ne donnez alors ni votre adresse ni votre pseudo. Il sera noté alors automatiquement « Anonyme ». Voilà ! J’espère que vous serez alors nombreux à commenter ! Ce serait sympa !

Bref, je pourrais écrire un article où j’explique cette histoire courte pour ceux qui ne l’auraient pas comprise. Héhé !

 

P-S : Je n’ai pas eut beaucoup de retours sur les photos que j’ai prises au zoo l’autre fois… Alors vous pouvez encore aller lire cet article (cliquer ici) pour me donner votre avis !

 

Allez, on se retrouve je sais pas quand pour un nouvel article qui vous plaira je l’espère !!

Bisous

5 thoughts on “[DOSSIER N°243] Histoire courte N°1

  1. Mia says:

    Hello Maïa,

    J’ai été captivée par ta petite nouvelle !

    Le personnage d’Ivan était totalement déroutant, ça m’a comme dirais-je déboussolée
    Tout les petits détails, le comique, le mystère qui est tout au long du récit, j’ai adoré !
    En revanche, la fin ou Ivan s’avère être un petit garçon venant de se réveiller d’un terrible cauchemar me semble de trop ❤️
    Évidemment, ce n’est qu’un détail, mais tout le reste j’ai adoré, mais vraiment c’était genre genial.

    Continue comme ça, c’est super ☺️❤️

    Contente que tu sois plus active sur ton blog (et désolé pour mon assiduité diminuante, je vais me ressaisir)

    Love love love

    • Maïa says:

      Oooh ! Merci mon chou, c’est adorable ! Je suis vraiment contente que tu ais aimé cette nouvelle ! Je pourrais écrire un article pour expliquer ce qu’il faut comprendre de la fin… Merciii beaucoup pour ton commentaire ♥ Ça m’encourage de fou pour la suiiiite

    • Maïa says:

      Oooh ! Merci mon chou, c’est adorable ! Je suis vraiment contente que tu ais aimé cette nouvelle ! Mais d’ailleurs, Ivan était le petit garçon, pas le vieillard… Je pourrais écrire un article pour expliquer ce qu’il faut comprendre de la fin… Merciii beaucoup pour ton commentaire ♥ Ça m’encourage de fou pour la suiiiite

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