[DOSSIER N°291] Le Père Noël de Carrefour #1/3

Holà !

Aujourd’hui, vous allez ENFIN pouvoir lire la première partie de ma nouvelle intitulée « Le Père Noël de Carrefour » !!

Je dois dire que j’ai vraiment beaucoup travaillé sur cette nouvelle.

D’ailleurs, à l’origine j’étais simplement en train de m’ennuyer et j’ai demandé à mon frère de me dire deux mots à partir desquels je voulais écrire un mini-texte juste comme ça.

Il m’avait dit « supermarket » et « désobligeant ». Tiens, je me rappelle d’ailleurs que je lui avais dit « tu peux pas plutôt dire Carrefour » et il m’avait dit « non, non, supermarket » et je lui avais dit « c’est vraiment n’importe quoi ». Bref, la conversation était pas ouf mais en tout cas au final, je ne l’ai pas écouté et j’ai quand même mis Carrefour.

Tiens, ça me donne une idée pour un prochain article. Même deux idées purée !

(je ne vais pas vous les dire pour ne pas vous spoiler mais c’est grave bien je trouve) – (du coup c’est insupportable, j’en suis tout-à-fait consciente)

Donc voici la première partie de cette nouvelle qui est plutôt longue d’ailleurs…


Le Père Noël de Carrefour – Partie 1/3

C’était un lundi ordinaire.

Pourtant, ce lundi, Gérard avait tout perdu suite à un énième retard à son bureau. C’était comme si rien n’avait jamais vraiment grand intérêt pour lui.

Mais Gérard tenait à sa petite maison en banlieue lilloise. C’est pourquoi, muni d’une grossière combinaison en lycra rouge et d’un capuchon noir en fonte, l’homme se dirigea vers un magasin de grande distribution.

« Bonjour monsieur, vous désirez ?

– Je veux postuler pour un poste de caissier. »

L’hôtesse déclara, non sans regarder son propre reflet une dizaine de fois entre les tâches de cramoisi de la vitre de l’accueil : « Mon bon monsieur, il n’est pas nécessaire de vous présenter à moi, le poste a déjà été promulgué au neveu de mon collège, vous m’en voyez vraiment désolée. ».

Gérard, dans un élan de crispation, fixa la papelarde et, tout en s’approchant de la vitre, il chuchota : « Nous nous reverrons mamie. Si ce n’est pas ce poste que j’obtiens, je vous arracherai au votre, si je ne suis pas devancé par la mort qui rode. »

La femme s’éclaffa et jugeant que cet homme était à se tordre de rire, elle décida d’appeler deux de ses amies caissières avec son talkie-walkie pour leur raconter cette blague qui l’avait tant émoustillée.

Et puisqu’on se rit des fous mais que les fous, eux, ne rient pas, Gérard se tenait encore face à l’hôtesse, aussi raide et insensible que lorsqu’il avait perdu son travail.

Cinq mois passèrent et Gérard n’était toujours pas rentré chez lui. Il pensait qu’il était inutile de retourner chez soi lorsque personne ne nous y attendait. Et c’est pour poursuivre cette même réflexion qu’il considérait n’être étranger à aucun lieu.

L’homme aimait s’égarer dans les galeries marchandes de Carrefour. Parfois il s’adossait contre la vitre d’une bijouterie et il se noyait dans l’or… Gérard ne s’était jamais vraiment considéré comme alcoolique.

Au début du mois de juin, sur un coup de tête, il décida de rentrer chez lui à pied juste pour la nuit.

Une fois arrivé devant le portillon, il vît qu’une sonnette rose bonbon avait été installée à gauche sur un petit muret propret et délicat. Emu par tant de charme discret, Gérard effleura le bouton de la sonnette malgré lui-même.

Alors se dessina la douce silhouette d’un homme au travers de la porte d’entrée. Il sortît de son monde souverain pour se pencher sur le cas de Gérard.

« Bonjour Monsieur. »

Gérard avait bien observé l’homme et eût l’audace de s’exercer à reproduire sa magnificence en prenant un accent princier illusoire : « Bonjour, il fût un temps où nous nous plaisions à converser ainsi et j’en conserve encore une certaine nostalgie. ».

L’homme avait pensé à éteindre la lumière de son être avant de fermer la porte d’entrée.

«Gérard, cessez de montrer pareille tendresse, vous savez pertinemment que nous ne sommes plus intimes. »

Gérard qui était trop étreint par le faste de son personnage, ne parvenait pas à s’en défaire. Alors il regardait l’homme avec un sourire complice et déclara, après un silence malsain, il déclara : « Vous et moi savons ce qu’il en advient véritablement. ».

L’homme, exaspéré par tant de baratin, stipula : « Vous n’avez pas payé votre loyer depuis plus de 7 mois. Vous n’entretenez pas la propriété. Je suis en droit de retirer tous vos effets personnels des lieux. »

Gérard n’avait pas réellement écouté ce que lui disait son interlocuteur, mais il avait compris qu’il n’était plus chez lui. Alors, comme dans une tragédie racinienne, le dos de sa main contre son front et le regard pointant vers le plus bas des nuages, il s’écria : « Vous avez également démembré ma petite maison en banlieue lilloise ? ».

Le propriétaire flegmatique lui expliqua qu’il avait bel et bien vidé la petite maison de toutes ses ordures.

« Mais là n’est pas la question, je fais allusion à ma petite maison rouge. Dans un rêve commun on s’est croisés et elle m’a dit que je lui manquais. C’est véridique. »

L’homme mena alors Gérard jusqu’au fond du jardin et s’expliqua : « J’ai préféré garder votre tondeuse autoportée car je n’en avais pas. Maintenant que vous êtes là, vous pouvez l’emporter avec vous. Mais ne revenez plus. ».

Gérard répliqua, en lui coupant la parole :

« Et si je revenais Monsieur, vous me tuerez ?

– Certainement pas, je suis pacifique.

– Alors, je reviendrai. »

Gérard fit alors un très lent tour sur lui-même, faisant virevolter tous ses cheveux sales, pour signifier qu’il allait enfourcher sa noble monture, comme une princesse dans un monde féérique.

Une fois bien assis sur sa tondeuse, il partit en direction de Carrefour.


En toute honnêteté, je dois dire que j’adore vraiment l’histoire de cette nouvelle et l’ambiance générale est tellement claire dans ma tête que je me verrai bien l’adapter en film. J’dis ça, j’dis rien.

Donnez-moi vos avis en masse dans les commentaires, ça me fait vraiment plaisir !

Et oui, je sais, ne me jetez pas la pierre, (niania je sais bien que cette expression n’est pas adaptée mais bon) j’ai encore oublié de publier l’article sur vos petits textes, je suis navrée. (ce mot me fait tellement rire, et en même temps je suis navrée… donc c’est une sorte de méli-mélo peu ragoûtant) (je m’égare)

Allez, je me jette dans le grand bain sans eau et je vous dis que, allez, soyons fous, vous pourrez lire cet article dans un tout petit plus d’une semaine.

En tout cas, j’espère de tout cœur que vous avez apprécié cette avalanche de niaiseries, mais avant-tout, que vous êtes en toute rigueur, particulièrement excités à l’idée de pouvoir, un jour, lire malproprement la suite de cette nouvelle du moins alléchante !

Et, comme on vous le rabâche encore et encore, vous connaissez la vieille rengaine : blablabla si vous voulez savoir quand vous pourrez lire la suite blablabla allez donc jeter un coup d’œil blabla dans l’onglet « Mes textes ». (et oui, les blabla ne peuvent être remplacés par rien du tout, c’est élémentaire)

Allez, je vous souhaite une bonne nuit si vous lisez la nuit, les yeux agressés par la lumière criarde de votre téléphone dans le noir complet, et une bonne journée, si par ces temps chauds, vous gisez au dehors, affalé comme un rien, sur un sol dégarni.

Je t’aime, poème. (tmtc)

Bisous

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